La place du fronton de Bidache présente une singularité remarquable, la limite avec la parcelle du projet correspond à une rupture topographique et apparaît comme une limite du bourg lui-même. Quand on passe au-delà, il s’agit du paysage lointain, la vue s’étend jusqu’à l’horizon, au-dessus de la plaine de la Bidouze.
Nous avons abordé la conception de cet équipement comme un aménagement paysager et urbain. Il s’agit d’un socle habité, en prolongement de l’espace public que constitue la place du fronton. C’est un projet tellurique, sa matière première est le sol. Il se vit et se parcourt en toiture comme à l’intérieur. Il ne cherche pas à exister pour lui-même, il devient un trait d’union entre la ville et le paysage, la place et le château, le collège et sa demi-pension. 
Cet équipement, pourtant visible et identifiable, est remarquable par sa discrétion. Il ne perturbe pas la vision du collège et permet de redonner une ouverture depuis la place sur le paysage et le château de Bidache (actuellement occultés par la maison à démolir). Cette intégration du bâtiment permet de ne pas confronter un énième style architectural avec les bâtiments qui entourent la place et d’éviter un effet « collection ». Les contours de la place sont ainsi plus lisibles, tout en bénéficiant d’une vue majeure.
Depuis les divers points de vue lointains (coteaux, château, plaine), ce projet structure la place, il l’ancre dans la topographie du bourg et lui donne une assise en harmonie avec les codes et teintes du bâti local.
Ce bâtiment s’inscrit dans le prolongement de l’espace public. Une émergence bâtie au niveau de la place signale son existence. Il s’agit d’un vaste préau destiné à l’accueil des usagers de la demi-pension, adossé à un volume monolithique qui prolonge le mur d’enceinte du collège et contient tous les équipe